Note : cet article est une traduction de l’original en anglais my experience of creativity de Steve Pavlina posté le 1 janvier 2007. C’est donc lui qui s’exprime dans le “je” de cet article.
L'acte de
créer quelque chose, que ce soit un article, un poème, un site web, un
programme d'ordinateur, ou toute autre expression créative de l'homme, est
l'une de mes activités préférer.
Il me faut
généralement un certain temps pour pouvoir rentrer pleinement dans un état
créatif, mais une fois que je suis dedans les idées fusent en moi et je perds
conscience de tout, même du moment présent et j’en oublie même qui je suis. Je
perds toute notion du temps. Je ne perçois même pas la frappe de mes doigts sur
le clavier.
Quand je suis
dans cet état d'esprit, je fais de la résistance à tout ce qui tente de m'en
sortir. Je ferme la porte de mon bureau et j'ignore le téléphone. Si quelqu'un
frappe à ma porte, je vais crier, "Va-t'en!" Mes réactions de
défenses son inconsciente et automatique. Habituellement, je ne me rappelle
même pas des interruptions. Erin pourrait apparaître dans mon bureau et me dire
quelque chose, et moi ne même pas me souvenir qu’elle soit entrée.
Je parle
souvent de ces périodes créatrices en disant « je pars dans ma caverne » et à
ma famille qu'un ours garde la grotte et qu'il serait imprudent de tenter
l'entrée. En fait, j'ai plusieurs ours dans mon bureau (bois, papier, tableau,
etc.), de sorte qu'il serait difficile d'entrer dans mon bureau sans en
apercevoir au moins un. J'ai même un petit ours en peluche qui grogne si je le
presse c’est un avertissement utile a tous les intrus. Si vous êtes familier
avec des totems d’animaux, on peut dire que l'ours est l'un de mes totems, et
son but est de monter la garde chaque fois que je suis dans ma caverne
créative. Si c'est trop abstrait pour vous, vous pourriez dire que cette
"ours" prend le relais dans mon inconscient comme un pilote
automatique pendant les périodes créatives.
Une fois que
je suis immergé dans la création de quelque chose, j'ai l'habitude de maintenir
cet état jusqu'à ce qu'une partie significative de mes travaux soit fini ou
quand je n'ai plus de temps en raison d'un rendez-vous, ou quand je suis pris
par une sensation physique comme la faim ou l'épuisement.
Par exemple,
j'ai commencé à écrire mon dernier article Définissez votre objectif principal
à 18 heures du soir et fini juste après minuit. J'ai travaillé sur l'article
six heures d'affilée , de la conception à la réalisation jusqu’à la publication. Je me souviens avoir regardé
l’horloge à 19:00h, et c’est juste après que j'ai perdu toute notion du temps.
Pendant ces cinq dernières heures je ne me suis pas lever de ma chaise, pas même
pour aller aux toilettes. J'ai oublié de manger mon dîner. Je n'ai même pas
remarqué que le reste de la famille aller se coucher. Je suis allé dormir à
0h30 et je me suis réveillai juste avant 5 heures avec le sentiment d’être
totalement reposer.
Pour une
raison quelconque dans ces périodes d'intense concentration j’ai tendance à
réduire mon besoin de sommeil, c’est un peu comme faire une méditation
prolongée. Plus le travail que je fais est créatif, moins il me semble avoir
besoin de sommeil.
Je n'ai
jamais été dans la drogue, mais je dois imaginer qu'il existe des médicaments
qui pourraient provoquer quelque chose de semblable à cet état. À bien regarder
je sens ma conscience comme partir en voyage. Je perds la conscience de mes
sens physiques et je me loge dans une réalité quelque part au-delà de l'univers
physique, dans le monde de la pensée pure et des idées.
Je n’ai
normalement pas l'impression de me canalise lorsque que je suis dans des
travaux de création, j’ai essayé a l’occasion de me canaliser, et c'est une
sensation complètement différente. Mais la plupart du temps, je ne me sens pas
comme cela et si je le fait consciemment je sors de mon travail. C’est de
l’activité mentale, mais fait sans effort. Si je pense aux regards l'extérieur,
il me semble quitter mon travail. Quand je pense "Il est temps d'écrire un
autre article et ça va durer quelques heures", il me semble que ce sera un
réel l'effort. Mais quand je suis dans un état créatif, ça ne semble pas du
tout être un travail. Je n'aime pas savoir qu’il me faut deux heures ou six pour
le faire, quand la durée ne me semble pas pertinente je ne peux pas percevoir
le temps.
Comme mon ego
se dissout au cours d'une activité créatrice, j’entre dans un état d'unité avec
les idées que je vais explorer. Si j'écris un article sur la productivité, je
me sens comme si j’étais la productivité elle-même. Si je vous écris au sujet
du courage, je ne sens absolument pas la peur. Si je vous écris au sujet des
émotions comme l'amour ou la joie, il m'arrive de faire une expérience si
intense que les larmes flux sur mon visage, mais je me rend compte des larmes
seulement lorsqu'elles me brouillent la vue ou me chatouillent les joues.
Pendant un acte de création, je deviens temporairement ce que je crée.
Quand je fais
un travail créatif, je ne m’inquiète pas d'avoir tort ou raison. Je permets
simplement aux idées de s'exprimer. La création est une marche d’exploration à
travers les idées, et le travail de création est l'un des nombreux sentiers à
travers cet espace. Chaque chemin offre une perspective unique sur les idées,
de sorte que tous les chemins sont valables et dignes d’être prit. Les chemins
qui sont le plus explorés sont les mieux compris.
Parfois,
quand je relis un de mes vieil article, en particulier un qui a plusieurs
années, je n'ai plus l'état d'esprit que j'avais lors de sa création. Depuis,
j'ai élargi et exploré d'autres voies et changer mon point de vue. Par
conséquent, je n'arrive jamais totalement à m'identifier dans tout ce que j'ai
écrit. Le flux des idées passe à travers moi, mais ne me définisse pas, je ne
suis qu'un canal.
Quand je crée
quelque chose, je cherche à explorer tous les chemins intéressants autour d'une
idée. Quand je commence à explorer une idée, je rencontre des chemins qui vont
sur d’autre chemins qui eux même mènent vers d’autres chemins. Pour produire un
travail de création il faut explorer un sous-ensemble intéressant de ces
nombreuses voies. Mais toutes les voies d’une même idée sont infinies, de sorte
que notre potentiel créatif est aussi infini. Ce qui étouffe la créativité,
c'est quand nous nous accrochons à une voies particulière et que l’on perd
conscience des autres. Plus vous résistez a explorer d’autres voies, moins vous
devenez créatif.
Quand je
retourne à un état de conscience normal, je retrouve mon sens du discernement
et je peux choisir consciemment quelles perspectives je trouve la plus
perspicace pour chaque création. Quand je suis confronté à un problème à
résoudre, j’évalue les perspectives qui semblent les plus utiles dans ces
circonstances. Par exemple, si je veux améliorer ma condition physique, le
chemin de l'autodiscipline semble plus utile pour moi que le chemin de la
paresse.
Certaines de
mes meilleures expériences en développement personnel sont venus de
l'exploration d’idées opposées. Pour vraiment comprendre un point de vue, vous
devez comprendre les autres. Par exemple, vous ne pouvez pas comprendre
l'abondance que si vous comprenez la pénurie. Vous ne pouvez pas comprendre le
courage, sauf si vous comprenez la peur.
La créativité
est une exploration aventureuse des idées. Certains chemins de fonctionne que
dans certains cas et d’autre sont des impasses. Certains conduisent à de
merveilleux trésors. Il n’y a pas de voie unique a toutes les réponses. C'est
le voyage créatif lui-même qui compte.
Lorsque vous
essayez d’être créatif, ne vous demandez pas si c’est quelque chose de bon ou
de mauvais. Il suffit de vivre votre propre chemin à travers le monde des
idées. Certains chemins peuvent paraître plus précieux que d'autres, mais tous
les chemins sont d'une beauté unique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire